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Libération

Le Rmi cumulable avec un emploi.

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publié le 30 novembre 1998 à 15h24

Le décret est arrivé pile à temps. A la veille du dixième

«anniversaire» de la création du Revenu minimum d'insertion, le 1er décembre 1988, le décret permettant de cumuler, pendant un an, l'allocation avec une reprise d'emploi est paru samedi au Journal officiel. En plus du RMI, trois autres minima sociaux sont concernés: l'allocation de solidarité spécifique (ASS), l'allocation parent isolé (API) et l'allocation d'insertion (AI) (1). Soit plus d'1,7 million de personnes potentiellement candidates. Le cumul allocation et salaire, promis et entériné dans la loi de lutte contre les exclusions, est désormais intégral pendant trois mois, puis à 50% pendant les neuf mois suivants (dans la limite d'un demi-Smic pour la seule ASS). Cette mesure est surtout le résultat d'un constat: la montée du travail précaire. A l'heure actuelle, 87% des embauches se font sous contrat à durée déterminée ou en intérim. Or, la reprise du travail nécessite des frais (transports, garde d'enfants"), ce qui décourage parfois les candidats, surtout quand il s'agit de s'engager dans un boulot éphémère. Et aussi «parce qu'ils craignent un échec et qu'ils ont peur ne pas retrouver leur revenu de solidarité après coup», avait précisé Martine Aubry début novembre. Il ne s'agit pour autant pas d'une véritable innovation, mais plutôt d'une extension. Jusqu'ici, le cumul, pour un RMIste, était en effet toléré, mais dans la limite de 750 heures de travail (soit quatre mois à temps plein). Et le principe, identi