Quinze jours après les déclarations de Daniel Cohn-Bendit sur les

sans-papiers, la discussion au sein de la gauche plurielle ne faiblit pas. Hier, la polémique a même réussi à faire sortir Jean-Pierre Chevènement du silence auquel il se tenait depuis le début de sa convalescence. Hier, dans un message lu lors du conseil national du Mouvement des citoyens (MDC), le ministre de l'Intérieur a critiqué durement l'attitude des Verts sur ce dossier: «Les termes d'un débat honnête sont occultés par les perspectives de bénéfices supposés "moraux, ou, plus prosaïquement, électoraux», a-t-il persiflé. Au congrès de son mouvement, le vice-président du MDC, Georges Sarre, a traité l'ancien leader de Mai 68 de «radis, rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur», tandis que Jean-Pierre Chevènement fustigeait dans son message «l'idéologie libéralo-libertaire».

La veille, au congrès du Mouvement des jeunes communistes à Gennevilliers (lire ci-dessus) Robert Hue avait pris le contre-pied des positions du ministre de l'Intérieur, du moins en ce qui concerne les sans-papiers: «Les conditions sont réunies pour que le gouvernement fasse le signe généreux qu'attendent des millions de Français (") en permettant la régularisation de la quasi-totalité des sans-papiers qui en ont fait la demande», a-t-il exigé. En revanche, sur le cas Cohn-Bendit, le PCF et le MDC se retrouvent: si la tête de liste des Verts aux européennes «présente bien» et «a du talent», elle «est pour une Europe libérale», a dénonc