Le ralliement autour de la «prime de Noël» de 3 000 francs s'étend.
Après la forte mobilisation, à Marseille, des comités de chômeurs CGT, qui avait abouti jeudi à une manifestation de plusieurs milliers de personnes, le collectif national CGT a appelé hier les chômeurs à occuper aujourd'hui les antennes Assedic, «à agir en direction des chambres patronales et des préfectures», a annoncé le collectif dans un communiqué transmis par Charles Hoareau, leur responsable à Marseille. Et de prévenir le gouvernement qui devra «assumer les conséquences dont nul ne peut prévoir l'ampleur» s'«il prend la lourde responsabilité de l'envoi des forces de répression dans les antennes occupées.»
Les collectifs de chômeurs AC!, APEIS et MNCP ont eux aussi battu le rappel hier, en tenant une conférence de presse devant le siège social de l'Unedic, le régime d'assurance-chômage qui gère les Assedic, à Paris. «Les chômeurs ne lâcheront pas», ont-elles prévenu en réclamant la «prime de Noël», le relèvement des minima sociaux et en appelant «salariés, chômeurs et précaires» à manifester, jeudi, dans le cadre d'une journée nationale d'actions.
A Paris, la manifestation partira des abords du ministère de l'Emploi et de la Solidarité avant de diriger vers le Trocadéro où doit avoir lieu une cérémonie pour la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'homme. «Nous ne voulons pas que cela soit uniquement une déclaration ou des écrits mais véritablement des actes», décla