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Libération

Le Pen purge le FN. Des mégrétistes exigent un congrès extraordinaire: suspendus.

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publié le 8 décembre 1998 à 18h58

Ce n'est plus une révolte, c'est une insurrection! La mutinerie des

mégrétistes ne cesse de prendre de l'ampleur. Et elle oblige Le Pen à accélérer la purge. Après les seconds couteaux du week-end, Hubert Fayard, premier adjoint au maire de Vitrolles, et Nathalie Debaille, membre du comité central (Libération d'hier), le président du FN s'est attaqué hier aux premières lames du mégrétisme. Dès que l'une ouvre la bouche, le couperet tombe, cinglant et sans appel. Bilan de l'affrontement d'hier, deux des principaux soutiens du délégué général du FN, Serge Martinez, secrétaire national aux fédérations, et Pierre Vial, chef de file de la tendance païenne, ont été «suspendus de leurs fonctions» au sein du parti.

Congrès. Le premier a relancé l'offensive mégrétiste en réclamant, au cours d'une conférence de presse, l'organisation «de toute urgence» d'un congrès extraordinaire, qui pourrait se tenir «dès le mois de janvier». Membre du bureau politique et responsable des fédérations depuis le mois de juin, Serge Martinez a précisé qu'un formulaire de demande de congrès serait adressé «dans les tout prochains jours» aux secrétaires départementaux, aux élus et à tous les militants. Il s'est appuyé, pour justifier sa démarche sur l'article 24 des statuts du parti qui stipule qu'un congrès peut-être «convoqué, en cas de circonstances exceptionnelles, par le président, soit de son propre chef, soit sur demande écrite, d'au mois un cinquième des membres inscrits, déposée au secrétariat».

Ju