Le feuilleton, abandonné le 2 décembre aux aurores, reprend cet
après-midi. Pour une dernière séance, théoriquement. Celle-ci ne devrait pas suivre le conducteur des épisodes précédents. L'article sur les «fratries» constitue le gros morceau de la discussion. Il stipule, en l'état actuel, que certains avantages du Pacs sont applicables à «deux frères, deux soeurs ou un frère et une soeur qui résident ensemble». Cela ne fait toujours pas l'unanimité sur les bancs de la gauche. La garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, et Catherine Tasca, la présidente de la commission des lois, sont contre. Comme les Verts, les communistes et une minorité socialiste. Le gros des troupes socialistes, qui avait entériné ce Pacs «familial» lors d'une réunion de groupe début octobre, n'a pas bronché ces dernières semaines. La stratégie finale des élus de la rue de Solférino sera entérinée ce matin. Il y a deux options: le gouvernement s'engage à régler le sort des fratries dans sa loi sur la famille, et les députés accepteront le retrait de l'article. Ou alors, on laisse passer les fratries «pour ne pas rouvrir le débat», quitte à l'abandonner en seconde lecture. Le Pacs se rapprochera alors de l'association d'intérêts matériels et s'écartera un peu de l'union par des liens affectifs.
Retombées électorales. C'est Roselyne Bachelot, députée RPR favorable au Pacs, qui est à l'origine des embarras de la gauche. Le 30 septembre, elle dépose devant la commission des affaires sociales un amendement qui sup