Le département de la Meuse aura sa poubelle nucléaire. Ce soir, à

l'issue d'une réunion interministérielle en présence de Lionel Jospin, les ministres de l'Economie et de l'Environnement doivent annoncer, entre autres, le creusement d'un laboratoire souterrain dans la Meuse, prélude à un centre de stockage de déchets radioactifs. Dominique Voynet en aurait accepté le principe dans un document, remis le 30 novembre, lors d'un comité interministériel. La grand-messe d'aujourd'hui doit aussi déboucher sur le choix éventuel d'un deuxième laboratoire, en profondeur ou proche de la surface. Retardée de quelques semaines pour ne pas embarrasser Voynet à l'assemblée générale des Verts de la mi-novembre, l'annonce a été soigneusement préparée. Objectif: emballer le mieux possible cette décision «ultraradioactive» susceptible d'atomiser la majorité plurielle. Car, pour les Verts, les labos, c'est la bête noire. «Une décision sur les labos créerait un problème politique majeur. C'est le dossier qui touche à l'environnement le plus périlleux pour les Verts et la majorité plurielle depuis le début de la législature. On va mener la vie dure au gouvernement», assure Denis Baupin, leur porte-parole.

Domaine réservé. Ce n'est certes pas leur première déconvenue, mais c'est la première fois que la direction des Verts redoute à ce point de se justifier devant la base du parti sur la stratégie de participation gouvernementale. Car ce dossier met en porte-à-faux la ministre écologiste sur son do