Le gouvernement va relever les minima sociaux, en particulier le RMI
et l'allocation spécifique de solidarité (ASS). Martine Aubry y travaille activement. La décision devrait être bientôt annoncée, et effective au 1er janvier. Elle sera présentée comme une redistribution des fruits de la croissance et motivée par le fait que les salariés, de leur côté, ont gagné 2,7% de pouvoir d'achat en 1998. La ministre de la Solidarité devrait aussi insister sur les 4,6 milliards de francs de fonds sociaux disponibles au niveau local. De plus, hier, elle a reçu les partenaires sociaux concernant sa proposition de taxer le recours abusif aux contrats de travail précaire, CDD et intérim.
Le gouvernement n'a donc pas tardé à réagir, au moment où les associations de chômeurs se remobilisent. Hier, la journée a été marquée par des occupations d'antennes Assedic à Marseille, Lille, Lisieux, Aix-en-Provence, Aubagne, Vitrolles, Nîmes et Caen. Chaque fois, les forces de l'ordre ont délogé les occupants. Demain, un nouveau temps fort est prévu, avec la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le bureau national du PS a «exprimé», hier, sa «compréhension à l'égard des chômeurs, et en particulier des chômeurs de longue durée», en estimant qu'il fallait «répondre à l'urgence». De son côté, la fédération PS des Bouches-du-Rhône a demandé à Martine Aubry d'intervenir. L'an passé, après plus d'un mois de conflit, le gouvernement avait fini par débloquer un mill