L'Unedic (régime d'assurance chômage) a mis les pieds dans le plat.
Elle a annoncé, hier, qu'elle «abandonnait ses prévisions d'excédent pour 1999», du fait «des révisions à la baisse des prévisions de croissance». A la place du petit pécule espéré, Jean-Pierre Revoil, directeur général adjoint, a estimé qu'il y aurait plus probablement un «déficit voisin de 1,5 milliard de francs». «Avec une prévision de croissance de 2,7%, on pouvait tabler sur un excédent de 1 milliard de francs. Mais avec 2,2%, on tombe à un déficit de 2 milliards», a-t-il précisé. Jusque récemment, l'Unedic tablait sur un déficit, pour 1998, de 940 millions de francs, puis 1 milliard d'excédent en 1999. Depuis, l'organisme paritaire a viré de bord. «Il n'y a pas d'alarme mais une alerte», a déclaré Jean-Pierre Revoil qui observe que «l'équilibre du régime est assez fragile» et que «les réserves de l'Unedic, actuellement de 4,4 milliards de francs, s'amenuisent». Problème: le gouvernement compte beaucoup sur les excédents des régimes sociaux pour financer notamment les retraites" La croissance n'est pas la seule en cause. L'Unedic insiste aussi sur le poids du dispositif Arpe (préretraites contre embauche) qui «coûte 9 milliards de francs par an» et qui est en cours de négociations pour être prolongé et étendu aux salariés de 56 ans ayant commencé à travailler à 14 ans (2,1 milliards de francs de coût supplémentaire en 1999). Patrons inquiets. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, le régi