«César» contre «petit Brutus», la guerre sans merci que se livrent
Le Pen et Mégret s'est intensifiée tout au long du week-end et pourrait franchir dès aujourd'hui l'ultime étape. Convoqué cet après-midi à 14h30 au siège du FN à Saint-Cloud, le bureau politique (BP) du parti d'extrême droite pourrait se pencher à huis clos sur l'exclusion des «putschistes» mégrétistes et entériner ainsi une scission qui n'est plus qu'une formalité.
«Il faut savoir couper pour renforcer l'arbre, et il vaut mieux couper une branche que le tronc», a lancé Le Pen hier au cours de l'émission Public sur TF1. Jugeant que Mégret est «dans le couloir qui mène à la sortie», le président du FN a considéré que «s'il persiste, il se condamne à n'être que le chef du parti mégrétiste». Et il a encouragé ce «second» doté d'«un certain talent d'exécutant» à «créer un parti» et à «présenter une liste aux européennes»: «Je ne donne pas six mois à cette formation et pas 1% aux élections!» Traité de «menteur» par Serge Martinez, l'initiateur de l'appel au congrès, qui est intervenu au téléphone pendant l'émission, Le Pen a fustigé une «conjuration de hauts fonctionnaires issus de groupuscules racialistes comme le Grece» qu'il a accusés, pêle-mêle, d'être à la solde «de la franc-maçonnerie», de la «fausse droite» ou des «euromondialistes».
«Suspendus» de leur appartenance au FN, Mégret et ses cinq lieutenants (Jean-Yves Le Gallou, Franck Timmermans, Philippe Olivier, Serge Martinez et Pierre Vial) sont interdits d