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Libération

Jospin a toujours quelque chose à dire. Face à l'offensive de Chirac, le Premier ministre occupe le terrain.

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publié le 15 décembre 1998 à 19h48

Pour la prochaine élection présidentielle, Jospin a une stratégie:

occuper le maximum de terrain en phase offensive; n'en point céder en temps de vents contraires. Il va tenter de le prouver ce matin, en intervenant sur RTL. Sa dernière prestation, sur France-Info, remonte seulement au 24 novembre. Mais, en trois semaines, il a vu s'accumuler les soucis: encombrement parlementaire, protestations des chômeurs, retrait de la loi audiovisuelle, montée au créneau du président de la République. Ne rien dire avant la trêve de Noël, c'était laisser à Chirac le soin de conclure l'année lors de ses traditionnels voeux télévisés. Donc Jospin va parler, pour qu'il ne soit pas dit" qu'il n'a rien à dire.

Pour les chômeurs, il dévoilera les grandes lignes d'un train de mesures à l'étude depuis plusieurs semaines et qui se traduira par des crédits supplémentaires pour les fonds d'urgence et un relèvement des minima sociaux, notamment du RMI. Hier soir, les chiffrages étaient encore l'objet de discussions à Matignon. Surtout, le chef du gouvernement va s'attacher à limiter autant que possible la portée de l'offensive de Chirac. Le discours prononcé par le chef de l'Etat à Rennes sur la modernisation de la vie politique a été examiné de très près par le Premier ministre et son entourage. Les premiers commentaires de Matignon ont été assez acerbes, se moquant de cet inventaire à la Prévert et soulignant combien la plupart des mesures proposées étaient déjà l'objet de projets de loi.

Pour y rép