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Libération

Pas de trêve de Noël entre Aubry et les médecins. Le principal syndicat appelle à la grève des cabinets du 23 au 31 décembre.

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publié le 15 décembre 1998 à 19h49
(mis à jour le 15 décembre 1998 à 19h49)

Le gouvernement trouve l'ordonnance du Dr Maffioli un peu raide: «Si

vous êtes sérieusement malade, vous entrez dans le cadre des urgences, et là vous ne risquez rien, car elles continueront à être assurées; par contre, si vous êtes moyennement malade, tout sera reporté au début de l'année prochaine», prescrit aux Français le président de la CSMF, principal syndicat de médecins. En guerre contre la maîtrise des dépenses de santé, les praticiens syndiqués se répandent sur les ondes pour appeler à fermer les cabinets du 23 décembre jusqu'à la fin de l'année. Hier encore, sur Europe 1, Claude Maffioli expliquait: «C'est le début de ce qui existe en Angleterre, des listes d'attente et de la médecine à deux vitesses, un changement profond de notre système de santé, et il faut que les Français s'en rendent compte.»

«Fariboles». La tension nerveuse est montée au ministère de Martine Aubry, où l'on s'est employé, quelques heures plus tard, à dénoncer «ces fariboles». «Il n'y a pas de rationnement des soins. On nous a fait croire durant tout le week-end que les hôpitaux allaient fermer. Les médecins sont allés très loin dans la désinformation», juge l'entourage de la ministre, qui estime que les reversements d'honoraires atteindront «au plus 20 000 F par spécialiste» (déductibles de l'impôt sur le revenu), et non pas les 60 000 à 80 000 F brandis par la CSMF. «Cela leur laisse entre 20 000 et 25 000 F de progression, soit 4%», s'échauffe le ministère. Qui conclut, sur la date de la «g