Feu vert pour le traité d'Amsterdam. Préalable à sa ratification,
les sénateurs ont adopté, hier dans la soirée, le projet de révision constitutionnelle dans les mêmes termes que les députés. Les parlementaires peuvent désormais se réunir en Congrès à Versailles. Jacques Chirac pourrait le convoquer le 18 janvier. Les centristes et les Républicains indépendants du palais du Luxembourg, qui n'ont toujours pas goûté l'élection du RPR Christian Poncelet à la présidence de la Haute Assemblée et font grise mine à l'idée de voir Philippe Séguin conduire la liste unique de l'opposition aux européennes, se sont vengés de leurs collègues gaullistes en repoussant leurs trois amendements. Au Palais-Bourbon, c'est du bout des lèvres que les centristes avaient apporté un soutien aux amendements du RPR.
Par 283 voix contre 10, les sénateurs avaient d'abord fait un sort à l'exception d'irrecevabilité défendue dans la matinée par Charles Pasqua qui a réclamé une nouvelle fois un référendum. «A titre personnel, je tiens à défendre les principes fondamentaux de notre Constitution, parce que le traité d'Amsterdam aurait pour conséquence de les rendre obsolètes», a remarqué l'ancien ministre de l'Intérieur en faisant valoir que la révision constitutionnelle allait «bouleverser les conditions même de la légitimité républicaine et la réalité de notre démocratie». «De même, l'euro va profondément modifier notre vie économique et sociale», a-t-il dit avant d'enchaîner: «Le traité d'Amsterdam appelle