Gérard Ducarre, président du groupe «Oui à Rhône-Alpes» (ORA,
soutien à Charles Millon), ne sait plus très bien où il en est. Depuis que le président de région a été invalidé, il multiplie les déclarations contradictoires. Après avoir juré fidélité à Millon, il a signé, lundi dernier, un communiqué du RPR condamnant toute alliance avec l'extrême droite. Pour mieux se rétracter mercredi en expliquant qu'il soutient la candidature Millon pour le vote du 7 janvier prochain.
Hier, il nuance: au premier tour, il votera bien pour son mentor mais, au second tour, s'il apparaît qu'une consigne est donnée aux élus du FN de voter pour l'ancien ministre de la Défense, alors «il ne voterait pas avec les voix du Front». Selon lui, une dizaine de conseillers régionaux RPR et UDF du groupe ORA, qui compte 34 élus, adopteraient la même position.
Le 20 mars, lors de l'élection de Charles Millon avec l'appoint des 35 voix du FN, «nous avons été piégés par le déroulement de la séance. Tout ça est un mauvais film. Il ne faut surtout pas recommencer», jure Gérard Ducarre. Et d'ajouter que, à titre personnel, il est favorable à une candidature d'Alain Mérieux (ex-RPR) et ancien premier vice-président de la région!
Difficile de s'y retrouver avec Gérard Ducarre. C'est qu'il est bien embarrassé: maire RPR de Saint-Chamond, il n'a pas trop envie de se faire sucrer son investiture pour les prochaines échéances électorales. Mais il est lié. Sa fille travaille au cabinet de Millon et son gendre, Christophe