Menu
Libération

Une centaine d'entêtés à la manif des médecins.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 décembre 1998 à 17h00

Si encore, il n'y avait eu que ce froid de gueux. Mais le coup du

Conseil constitutionnel, qui a censuré vendredi la «clause de sauvegarde» de la loi Aubry, a réfrigéré un peu plus encore, hier, les ardeurs protestaires des toubibs d'Ile-de-France. Coincés entre un manège, des cars de touristes et quelques Mauritaniens manifestant contre la répression dans leur pays, ils n'étaient guère plus d'une centaine à avoir répondu présents à l'appel des syndicats (CSMF, SML et FMF), parvis des Droits-de-l'Homme au Trocadéro à Paris. «Le ministère mène contre nous une guerre injuste. Nous sommes au début d'un long combat. Au printemps, nous serons des millions. On continuera jusqu'à ce qu'on obtienne un système qui convienne aux malades», a pronostiqué Bernard Huynh. Le cardiologue Claude Faye s'en est pris aux énarques en général, et à son énarque de beau-frère en particulier: «Ce sont eux qui nous menacent. Ils ont une haine viscérale, congénitale contre les médecins. Ils sont jaloux du pouvoir médical. Ils pensent qu'on a des revenus nettement supérieurs. Si on était au RMI, ils seraient encore jaloux de nous. Bernard Kouchner est un félon qui doit partir.» Une kinésithérapeute y est allée de son petit mot sur «le Titanic santé». Quelques-uns ont crié mollement «Aubry démission!» ou «Johanet démission!» (le président de la Cnam, ndlr). Et pour se réchauffer, ils ont déposé quelques petites bougies pour dessiner un caducée, afin «que ne s'éteigne pas la flamme de la médecine libér