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Fin de session au Parlement. Les sept piliers de la faiblesse de jospin. Calendrier législatif surchargé, députés qui grognent, couacs: l'Assemblée est le maillon faible du Premier ministre.

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publié le 22 décembre 1998 à 17h16

Lorsque Philippe Séguin brocarde, la semaine dernière, «la pagaille

des travaux parlementaires», il joue son rôle d'opposant. Mais, le lendemain sur LCI, à quoi joue donc Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés socialistes, quand il affirme que l'Assemblée «va trop vite, fait du mauvais travail, travaille dans de mauvaises conditions»? En cherchant à se dédouaner d'un début de session parlementaire ponctué de ratages, il souligne à nouveau que l'Assemblée nationale est bien aujourd'hui le maillon faible du dispositif Jospin. Un lieu où ça cafouille (Pacs), où de «grandes réformes de gauche» sont reportées (audiovisuel), où le gouvernement bute sur des députés surmenés par un ordre du jour mal fagoté. La réussite est cependant aussi au rendez-vous, comme avec l'adoption du texte sur la parité hommes-femmes, la bonne tenue des débats sur le traité d'Amsterdam en dépit des divergences au sein de la gauche plurielle, ou le vote du budget 1999 et de la loi de financement de la Sécurité sociale, que d'aucuns redoutaient. Briefer les ministres. Pour cette session d'automne, Matignon a parlé d'une «séquence parlementaire atypique». Manière de signifier que les choses évolueront dès la reprise des travaux parlementaires à la mi-janvier. Mais ces changements attendus ne s'opéreront qu'à la marge. La programmation des textes devrait ainsi être plus cohérente. La discussion sur l'aménagement du territoire sera, par exemple, suivie de celle sur l'intercommunalité, deux thèmes connex