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Libération

La scission du FN s'installe en régions. Les mégrétistes sont majoritaires dans 14 des 22 assemblées.

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publié le 22 décembre 1998 à 17h15

A la veille de la rupture définitive, la scission entre lepénistes

et mégrétistes s'installe dans les hémicycles régionaux. Demain, Bruno Mégret et six de ses lieutenants (Le Gallou, Timmermans, Olivier, Serge Martinez, Simonpieri, Vial) ne feront plus partie du FN. Composé de sept ardents lepénistes, dont le président du FN lui-même, le bureau exécutif du parti exclura les meneurs de la «conjuration». Considérant toute sanction «nulle et non avenue», les mégrétistes ne se rendront pas à la convocation. Se voulant chef de file du «front réel», Mégret tiendra une conférence de presse annonçant le dépôt, auprès du secrétariat du FN, des milliers de signatures pour la tenue d'un congrès fixé au 24 janvier, à Marignane (Bouches-du-Rhône).

Rétorsion. En attendant, les groupes régionaux enregistrent le divorce. Après Paca vendredi, où Le Pen et ses fidèles ont siégé à l'écart des mégrétistes, la séance plénière du conseil régional d'Ile-de-France entérinera aujourd'hui la scission. Martine Lehideux a créé, avec 16 élus lepénistes, un groupe «Front national», Le Gallou demeurant à la tête des 19 mégrétistes du groupe «Front national d'Ile-de-France».

En rétorsion, forts d'une majorité d'élus dans les groupes FN de 14 des 22 régions, les mégrétistes en déboulonnent un à un les présidents lepénistes. Le vice-président du FN, Dominique Chaboche, en Haute-Normandie, et le secrétaire général adjoint et gendre de Le Pen, Samuel Maréchal, en Pays de la Loire ont été remplacés par Yves Dupon