Le relèvement des minima sociaux, annoncé il y a une semaine par le
Premier ministre, n'a que partiellement réussi à freiner le mouvement des chômeurs. Ceux-ci ont rassemblé leurs forces, hier, cherché de nouvelles «cibles», et se sont trouvé une nouvelle tête de Turc. Dominique Strauss-Kahn, accusé d'avoir gratifié quelques cadres d'un cadeau de 4 à 5 milliards de francs en allégeant la fiscalité sur les stock-options, «alors que pour nous, chômeurs, Jospin a donné 2,5 milliards», a fait les frais de cette nouvelle journée de mobilisation.
Cache-cache. A Paris, à l'appel d'une kyrielle d'associations (AC!, Apeis, MNCP, Comité des sans-logis, SUD, Droits Devant!! DAL"), du PCF et des Verts d'Ile-de-France, quelque 400 personnes ont investi un immeuble d'Axa Courtage (filiale du groupe d'assurances). «Pour le symbole», explique Richard Dethyre (Apeis), «parce que c'est un groupe financier», déclare Hubert Constancias (MNCP). Un second choix, en fait. L'idée de départ était d'envahir la Commission des opérations de Bourse (COB), ce qui est fait un peu plus tard, au terme d'une partie de cache-cache avec les forces de l'ordre. Encadrés. Chez Axa, les murs ont été recouverts de slogans («Mangeons les patrons avant qu'ils ne nous mangent»). Pour la forme «Nous n'avions rien à négocier», avait prévenu Eric Temime, d'AC! une délégation a été reçue par la direction. Laquelle a distribué deux tickets-repas par personne, soit l'équivalent de 45 000 F, selon les associations. Bien q