Héraut de l'«arc républicain» en région Rhône-Alpes, François
Hollande ne sait plus très bien où il en est. Il y a trois semaines, le numéro un du PS affirmait dans Libération: «Les élus socialistes de Rhône-Alpes sont prêts à soutenir une candidature émanant des rangs de la droite républicaine à la place de Millon.» Hier, il a de facto retiré son offre: «Un président de gauche, c'est possible, si la droite est divisée entre Charles Millon d'un côté et je ne sais qui de l'autre. Notre candidat, lui, il a 61 voix et il est possible qu'il ait le plus grand nombre de voix», a-t-il jugé, en ajoutant qu'«à force de tendre la main, on finit par avoir des crampes».
Il est vrai qu'il y a trois semaines, le PS pouvait faire des offres d'ouverture sans crainte d'être pris au mot. Depuis, l'annulation de l'élection de Millon par le Conseil d'Etat a changé la donne. Au pied du mur, Hollande recule. En arguant certes de la façon dont le président du RPR, Philippe Séguin, a «mis son propre camp dans une nasse lorsqu'il a écarté toute coalition avec le Front national et en même temps a écarté toute solution républicaine». Et en dénonçant l'incapacité du RPR et de l'UDF de s'entendre sur un candidat commun qui ne soit pas le doyen d'âge et vaguement milloniste Pierre Gascon.
L'élection du prochain président de la région Rhône-Alpes aura lieu le 7 janvier. Pour le moment, le PS montre ses muscles et n'a pris qu'une seule décision, celle de présenter un candidat au premier tour. Il estime qu