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Libération

Hollande réclame Rhône-Alpes pour la gauche.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h24

Héraut de l'«arc républicain» en région Rhône-Alpes, François

Hollande ne sait plus très bien où il en est. Il y a trois semaines, le numéro un du PS affirmait dans Libération: «Les élus socialistes de Rhône-Alpes sont prêts à soutenir une candidature émanant des rangs de la droite républicaine à la place de Millon.» Hier, il a de facto retiré son offre: «Un président de gauche, c'est possible, si la droite est divisée entre Charles Millon d'un côté et je ne sais qui de l'autre. Notre candidat, lui, il a 61 voix et il est possible qu'il ait le plus grand nombre de voix», a-t-il jugé, en ajoutant qu'«à force de tendre la main, on finit par avoir des crampes».

Il est vrai qu'il y a trois semaines, le PS pouvait faire des offres d'ouverture sans crainte d'être pris au mot. Depuis, l'annulation de l'élection de Millon par le Conseil d'Etat a changé la donne. Au pied du mur, Hollande recule. En arguant certes de la façon dont le président du RPR, Philippe Séguin, a «mis son propre camp dans une nasse lorsqu'il a écarté toute coalition avec le Front national et en même temps a écarté toute solution républicaine». Et en dénonçant l'incapacité du RPR et de l'UDF de s'entendre sur un candidat commun qui ne soit pas le doyen d'âge ­ et vaguement milloniste ­ Pierre Gascon.

L'élection du prochain président de la région Rhône-Alpes aura lieu le 7 janvier. Pour le moment, le PS montre ses muscles et n'a pris qu'une seule décision, celle de présenter un candidat au premier tour. Il estime qu