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Libération

Réforme du scrutin régional: la droite appelle Chirac au secours. L'opposition se sent piégée par le texte adopté hier.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h24

La droite est en colère. Elle hurle au «déni démocratique» et juge

«inique» la réforme du mode de scrutin et du fonctionnement des conseils régionaux (Libération du 15 décembre) adoptée, hier, en lecture définitive à l'Assemblée nationale. Alors, elle en appelle au président de la République, à qui elle réclame une deuxième délibération sur ce texte; elle saisit le Conseil constitutionnel" Et elle prévient qu'en cas d'alternance, le nouveau scrutin régional devra être abrogé. Neuf députés de l'opposition ont, en tout cas, signé un texte en ce sens dans le Figaro.

Etranglements. Dans l'hémicycle, l'heure était donc à l'affrontement. Jean-Jack Queyranne, ministre de l'Intérieur par intérim, qui défendait le projet gouvernemental, a d'emblée interrogé: «Ceux qui ont si souvent parlé de la réforme du scrutin régional, sans jamais la faire, peuvent-ils s'en faire les procureurs?» Ça a énervé les travées de la droite, plutôt dégarnies. D'autant plus que le rapporteur du projet, René Dosière (PS, Aisne), en a aussitôt rajouté en attaquant à mots couverts le président de la République et son discours de Rennes du 4 décembre: «En matière de modernisation de la vie publique, il y a ceux qui causent et ceux qui agissent.» Nouveaux étranglements sur les bancs de l'opposition.

Bougon sur son strapontin, Pascal Clément (DL, Loire) est monté à la tribune: «Vous organisez un mode de scrutin qui nous oblige à perdre ou à faire ce que nous ne voulons pas» (l'alliance avec le FN, ndlr). Son coll