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Libération

Jospin fait ses comptes jusqu'a la presidentielle. Strauss-Kahn a défini hier l'orientation des finances publiques jusqu'en 2002, un exercice imposé par Bruxelles.

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publié le 24 décembre 1998 à 17h30

Quelle est la politique économique rêvée de Lionel Jospin jusqu'à la

prochaine présidentielle? La réponse est consignée dans le «programme pluriannuel des finances publiques à l'horizon 2002» que Dominique Strauss-Kahn a présenté hier à la commission des finances de l'Assemblée nationale, avant de l'exposer au Conseil des ministres. Ce document, que la France, à l'instar de ses partenaires européens, s'était engagée à transmettre à la Commission européenne avant la fin de l'année, n'engage en rien le gouvernement.

Voile levé. Prudent, DSK en parlait récemment comme d'un «programme glissant, non contraignant, mais qui offre un cadre intéressant pour une meilleure coordination des politiques publiques en Europe». Néanmoins, voilà l'équipe Jospin contrainte de lever le voile sur ses choix économiques à moyen terme. Or le moyen terme en question correspond ­ fatalitas ­ à la prochaine élection présidentielle.

Pour le ministre de l'Economie, l'exercice relevait, du coup, de la gageure: il lui faut satisfaire les experts de Bruxelles sans soulever l'indignation de la gauche. Pour ne mécontenter personne, il propose donc deux scénarios. Le premier, optimiste et soigneusement mis en exergue par le gouvernement, retient l'hypothèse d'une croissance de 3% pour les années 2000-2002. De quoi «créer un million et demi d'emplois marchands sur la législature». Mais, pour qui veut intégrer «les aléas, notamment internationaux», mieux vaut se reporter au second scénario. Cette fois, l'hypothèse