Le permanent, à l'accueil, n'était pas «habilité» à recevoir les
documents: Serge Martinez s'en est donc allé, ses deux cantines métalliques remplies des «photocopies de 15 500 signatures» sous les bras. Hier, le mégrétiste exclu la semaine dernière a trouvé porte close au FN où il était venu déposer les pétitions réclamant la tenue d'un congrès extraordinaire. «Ils sont tellement persuadés de leur réussite qu'ils se barricadent et qu'ils foutent le camp. Comme aveu, c'est bien», a ironisé Martinez. L'huissier qui l'accompagnait a été prié de déposer son nom et son adresse et s'est vu remettre une lettre préparée à l'avance par le secrétaire général du FN, Bruno Gollnisch. Evoquant les «rumeurs de presse» faisant «état de l'intention de certaines personnes de déposer ["], en période de congés, des demandes» de congrès extraordinaire, Gollnisch propose, dans sa missive, d'«entrer en relation» avec ledit huissier afin de «convenir des modalités de remise et de vérification contradictoire des documents en question, dont il y a lieu, en tout état de cause, d'établir un bordereau récapitulatif par département, comportant les noms et adresse des signataires et leur numéro d'adhérent»" Cette «obstruction» est «une manoeuvre enfantine», a répliqué Martinez, lesté de ses deux malles, et décidé à aller les déposer, faute de mieux, à la mairie de Saint-Cloud. Au passage, l'initiateur du congrès, que les partisans de Mégret ont décidé d'organiser le 24 janvier, a affirmé avoir déposé «la