Lyon, envoyée spéciale.
La gauche rhônalpine est plutôt détendue. A deux jours de l'élection du président de région suite à l'invalidation de Charles Millon, socialistes, communistes, Verts et radicaux de gauche se sont mis d'accord hier: ils voteront pour Jean-Jack Queyranne, secrétaire d'Etat (PS) chargé de l'Outre-mer, au premier tour du scrutin de demain. Pour les deux autres, ils verront. «Il ne faut pas que Charles Millon et le Front national soient à la tête de notre région, c'est notre objectif prioritaire», a rappelé Bernard Soulage, président du groupe socialiste de la région Rhône-Alpes.
Mais, si la gauche plurielle peut se permettre de rafler la région sans prendre le risque de faire réélire Charles Millon, elle ne s'en privera pas.
Promesse. Jusqu'à présent, les partenaires de la gauche plurielle étaient divisés sur la stratégie à adopter. Alors que les communistes étaient farouchement accrochés à l'idée d'un candidat qui se maintiendrait aux différents tours de scrutin, les Verts se déclaraient prêts à voter dès le premier round pour la candidate UDF anti-Millon, Anne-Marie Comparini, afin d'éviter une réélection du président sortant. Ils se sont ralliés à la candidature de Jean-Jack Queyranne après avoir obtenu la promesse que la gauche ne «jouera pas avec le feu».
C'est que la situation a changé depuis le 15 mars. Désormais, la droite est coupée en deux camps: une quarantaine d'élus continuent de soutenir le président invalidé, une vingtaine d'autres se sont offi