Ce matin, séance numéro sept. Le Commissariat général du Plan
poursuit sa mission de «concertation» sur les retraites commencée en octobre, avec, au menu du jour, le régime des salariés du privé et quelques-uns des régimes spéciaux (RATP, Banque de France") qui n'avaient pas encore été abordés. Ensuite, il restera encore trois séances de travail d'ici au 25 février, toutes consacrées à une comparaison interrégimes. Problème: pour que cette comparaison soit possible, il faut trouver un indicateur commun. Or cet outil rare, qui permettrait de mesurer des choses aussi dissemblables que des choux et des carottes, n'a pas encore germé. Les experts du gouvernement y travaillent pourtant d'arrache-pied. L'obstacle franchi, le 25 mars, les 28 partenaires de l'opération «concertation» (caisses de retraite, syndicats, ministères") se verront alors remettre le rapport final du commissaire au Plan, Jean-Michel Charpin. Y seront consignées les projections, comme les réserves de chacun. Mais Lionel Jospin prendra encore son temps avant d'engager la réforme promise. «C'est le seul moyen de réussir», affirme le Premier ministre dans un entretien au Monde daté d'aujourd'hui.
Le chef du gouvernement souligne qu'il souhaite «d'autres prolongements», qu'il s'agit de «premières réflexions» et qu'en tout état de cause cette question ne sera pas abordée avant «la seconde partie de l'année 1999», le temps que «chacun» soit «convaincu du choix démographique qui est devant nous». Agacés, des syndicats,