Les voeux sont toujours l'occasion de quelques mises au point.
Parfois sous l'apparence de mea-culpa. Parfois en forme de semonce et de leçon de savoir-vivre républicain. Hier, Jacques Chirac, qui poursuit son marathon commencé en début de semaine, a reçu à l'Elysée les «forces vives de la nation», autrement dit les syndicats en tout genre. A l'exception de FO dont le patron, Marc Blondel, était officiellement retenu pour une réunion interne" Une absence remarquée autant par Nicole Notat (CFDT) que par Louis Viannet (CGT), qui avaient pris place côte à côte, tout sourire.
Jacques Chirac s'est fait sévère pour le gouvernement. Comme il l'avait fait lors de ses voeux télévisés le 31 décembre, il a appelé Lionel Jospin à traiter les questions de société avec «beaucoup de sérénité», afin de préserver la «cohésion sociale». Claire allusion à la manière dont le gouvernement a géré le débat parlementaire sur le Pacs. «Quand le respect de la personne humaine est en cause, il faut prendre du recul, se donner le temps de la réflexion, poser les bonnes questions, écouter longuement et sans a priori tous les points de vue, toutes les familles de pensée, prendre les éclairages juridiques nécessaires, éviter de heurter, refuser d'exclure et de jeter l'anathème. C'est alors, et alors seulement, que la décision peut intervenir», a déclaré le président de la République.
Mais Jacques Chirac a su aussi faire amende honorable. Lors de ses voeux de la Saint-Sylvestre, il s'était félicité des effort