Menu
Libération

FN: chacun rejoint son camp et fourbit ses armes. Nominations, exclusions et ralliements se poursuivent.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 janvier 1999 à 23h29

Après la fuite des «cerveaux», vient le temps de la désertion des

gros bras. Le Département Protection-Sécurité (DPS) emboîte le pas à la majorité des cadres et aux 40% d'adhérents du FN ralliés au panache mégrétiste. Limousin, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Centre et le département du Bas-Rhin jeudi, Auvergne, Poitou-Charentes et Bourgogne vendredi, la litanie des responsables régionaux du service d'ordre frontiste qui rejoignent l'ex-numéro 2 du FN n'en finit plus. Surnommé «Dépend du Président Seulement», le DPS, placé sous l'autorité directe et unique de Le Pen, déserte en bon ordre. Les mégrétistes mettent ces renforts soigneusement en scène. Après l'annonce d'une première vague de soutiens le 22 décembre, ils diffusent depuis deux jours des communiqués de responsables DPS qui, l'un après l'autre, «décident de ne plus assurer la sécurité de Jean-Marie Le Pen» pour «se mettre entièrement à la disposition de Bruno Mégret», et «protéger le congrès de Marignane» des 23 et 24 janvier.

Des prises de position qui ont conduit vendredi le vice-président du FN, Dominique Chaboche, à annoncer la «suspension de leurs qualités de membres du FN» de cinq chefs du DPS, parmi lesquels le colonel à la retraite Gérard Hirel, chargé de mission national pour la formation des gros bras frontistes, et Gérard Le Vert, chargé de mission à la direction nationale du DPS.

Pour le délégué général lepéniste Carl Lang, «cette opération coordonnée a l'immense mérite de démontrer que les mégrétist