Mégret président! Mégret président!» Deux semaines avant le congrès
extraordinaire de Marignane (Bouches-du-Rhône) qui officialisera la création d'un FN bis, les 300 cadres et élus, réunis samedi à huis clos à Paris en conseil national, ont salué le discours de clôture de Bruno Mégret d'un slogan à peine prématuré. Rassemblés pour préparer leur grand-messe des 23 et 24 janvier, les mégrétistes se sont penchés sur les structures de leur nouvelle formation. Se revendiquant toujours «FN légal et réel», ils constateront la «carence des instances», c'est-à-dire l'absence des lepénistes, pour copier l'organigramme du «canal historique».
«Président», Bruno Mégret devrait s'appuyer lui aussi sur une structure bicéphale, avec d'un côté Jean-Yves Le Gallou comme délégué général, chargé de la propagande, des études et de la communication, et de l'autre Serge Martinez, promu secrétaire général, avec Franck Timmermans comme adjoint, pour gérer l'organisation et les fédérations. Le tout dominant un bureau politique et un comité central qui seront désignés à Marignane.
Ambitions. A ce FN bis, au goût et à l'allure lepénistes, le «maire consort» de Vitrolles a assigné des ambitions typiquement mégrétistes: «Nous ne serons pas une force d'appoint, nous ne serons plus une force de protestation, nous allons devenir une force de pouvoir et de renaissance», a-t-il lancé en annonçant «l'objectif de sortir du ghetto des 15%» pour «rassembler l'écrasante majorité des 30% de Français qui, au moins une