Vitrolles, envoyé spécial
Il fait un temps à ne pas mettre un lepéniste dehors, ce dimanche à Vitrolles, pour le congrès départemental des mégrétistes, prélude au grand raout de Marignane. «Les mariages heureux se font sous la pluie», commente Catherine Mégret, en ouvrant les festivités. C'est plutôt de divorce dont la maire de Vitrolles devrait parler, en souhaitant la bienvenue «en France française» à tous les participants.
Combien sont-ils à avoir choisi leur camp? «800», assure Jean-François Galvaire, l'élu du Poitou-Charentes venu faire le M. Loyal avec sa tête de molosse et sa belle voix de basse. En comptant rapidement, on en verrait plutôt 500. En fait, il y aura 700 votants pour élire les délégués au congrès extraordinaire. Soit un quart de la fédération des Bouches-du-Rhône. Pour les mégrétistes, c'est tout de même un succès: «Il n'y a jamais eu autant de monde à un congrès départemental, assure-t-on. La dernière fois, avant le congrès de Strasbourg, il y avait eu 300 votes.»
«Vague de paranoïa». Hier, avant de voter, chaque militant a reçu une lettre où «Brutus» explique sa position. «Cher(e) ami(e), vous avez reçu récemment des courriers et journaux tout à fait délirants, criant au "complot, à la "trahison, au "putsch, etc. Cette vague de paranoïa soudaine ne saurait occulter certaines réalités», écrit Mégret. Et ces réalités ne sont pas belles à voir, si l'on en croit Jean-François Galvaire: «Le népotisme et le favoritisme agacent tous les militants qui payent 30