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Libération

Strauss-Kahn veut accélérer les 35 heures.

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publié le 11 janvier 1999 à 23h23

Fissa sur les 35 heures. Invité hier du Grand Jury RTL-le Monde,

Dominique Strauss-Kahn s'est dit «partisan d'examiner plus vite que prévu, et si possible avant l'automne, la deuxième loi sur la réduction du temps de travail». Motif: «Les chefs d'entreprise ne doivent pas rester dans l'incertitude.» Et le ministre de l'Economie d'avertir ceux qui, à gauche, réclament un durcissement du dispositif: «Les 35 heures ont permis de relancer le dialogue social dans ce pays, il est important que cette deuxième loi ne le bloque pas.» Sur l'euro, le ministre se veut nuancé. Selon lui, le lancement de la monnaie unique «n'apporte pas de réponse à tous les problèmes. C'est un instrument de plus à notre disposition. Rien de magique là-dedans, mais nous sommes plus forts avec que sans.» Pour Dominique Strauss-Kahn, «grâce à l'euro, l'Europe restera en 1999 le pôle de croissance le plus important du monde. Au lieu de planches mal jointes, nous disposons d'un radeau solide. Toutefois, ce radeau suit la vague de la conjoncture mondiale. Et si le flot baisse" Le gouvernement adaptera en avril , si besoin est, sa prévision de croissance pour 1999». Quittant la sphère économique, DSK s'est fendu d'une petite pique à l'adresse de Jacques Chirac. «Dans une cohabitation, le Président a la force du verbe, et le gouvernement la force de l'action. Le Président a été élu sur une ligne politique en 1995, le gouvernement sur une autre en 1997. Beaucoup de questions européennes relèvent du gouvernement.