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Libération

Revigoré, Bayrou est mitraillé par ses «alliés». RPR et DL l'accusent de «division» parce qu'il a soutenu Comparini.

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publié le 12 janvier 1999 à 23h31

Début d'année saignant pour la droite. Groggy par l'élection de la

centriste Anne-Marie Comparini à la tête de la région Rhône-Alpes grâce aux voix de gauche, les dirigeants gaullistes et libéraux n'ont pas cessé de canarder, hier encore, François Bayrou, accusé d'avoir porté un «rude coup» à l'Alliance. Ils en ont surtout profité pour tenter de le dissuader de présenter une liste autonome aux européennes. Alain Madelin a sorti la grosse artillerie dans la soirée sur France 2. «Ou les centristes persistent dans l'erreur et divisent l'opposition» en faisant bande à part. «Et dans ce cas, je propose la constitution d'une liste à parité entre DL et le RPR conduite par Philippe Séguin et moi-même, s'est-il poussé du col. Si François Bayrou veut changer d'avis et faire une liste d'union de l'opposition, je m'en réjouirai, mais dans ce cas-là, qu'il le dise tout de suite.» Du coup, l'Alliance s'est retrouvée un peu plus plombée. Une réunion était prévue. Elle a été repoussée sine die, comme sa «convention sur l'Etat et le citoyen» qui devait se tenir ce week-end. Un retard voulu par l'UDF, décidée à ne plus obtempérer aux «coups de sifflets» du RPR allié à DL.

Menace d'exploser. Nicolas Sarkozy et Philippe Séguin ont d'abord envisagé de tenir ce remake des états généraux de l'opposition sans eux. Ensuite, ils ont un moment envisagé d'obtenir l'aval de plusieurs responsables centristes, et en particulier celui de Jacques Barrot, pour forcer la main à Bayrou. Ou pour le mettre en dif