Menu
Libération

Rhône-Alpes a la gueule de bois. Comparini a fait élire un vice-président UDF avec les voix de la gauche.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 janvier 1999 à 23h31

Charbonnières-les-Bains, envoyée spéciale.

Retour au calme. Anne-Marie Comparini, nouvelle présidente UDF de la région Rhône-Alpes, a commencé hier à composer son exécutif. Charles Personnaz (UDF) a été élu premier vice-président sans trop de difficultés, grâce aux suffrages de la gauche: il a obtenu 72 voix contre 36 au FN Jean-Pierre Barbier, au troisième tour du scrutin. Après le délire de la fin de semaine dernière, les travaux ont repris dans une ambiance très gueule de bois. Exécutif élargi. A 11h30, la séance s'ouvre avec une heure de retard à cause des chutes de neige dans le Rhône. Les conseillers régionaux ne se sont visiblement pas encore remis du marathon de la semaine dernière. Comparini expose sa stratégie: «Il faut remettre la région au travail, c'est notre devoir et votre devoir à tous.» Elle demande que tous les élus participent à la commission permanente (CP), l'organe exécutif, normalement constituée à la proportionnelle des groupes. Officiellement, «par esprit d'ouverture». En fait, elle n'a guère le choix. Le RPR comme la gauche refusent de participer à l'exécutif. Elle, elle ne peut compter que sur les dix conseillers de son groupe et a besoin qu'ils siègent tous à la CP, puisque c'est au sein de cette dernière que sont élus les vice-présidents. Par la voix d'Etienne Blanc, les millonistes s'y opposent, prétextant «le coût financier» d'une commission qui comporterait tous les conseillers régionaux. Le communiste François Auguste prend la parole: «Nous