Polémique sur les 35 heures, suite. Hier, la loi sur la réduction du
temps de travail a généré une série de petites phrases assassines en même temps qu'une mise au point de Martine Aubry. Dans un communiqué de deux pages, le ministère de l'Emploi répond point par point aux attaques lancées contre les 35 heures. «Un vaste mouvement de négociations ["] s'est engagé dans notre pays dès l'arrivée au gouvernement», d'une «ampleur inédite jusque-là en France», affirme le ministère. Fidèle à une stratégie déjà éprouvée durant les débats parlementaires sur le sujet, Martine Aubry prend soin d'impliquer la loi Robien, votée par la précédente majorité. Pour 1998, le bilan Robien-Aubry fait donc ressortir la création ou la sauvegarde de plus de 20 000 emplois via 2 700 accords, dont près de 10 500 emplois générés par la loi Aubry. Chiffre qui ne «prend pas en compte un certain nombre d'accords ["] ne faisant pas appel aux aides financières» de l'Etat. Aujourd'hui, «cette dynamique connaît une accélération», assure le ministère. La «diversité des schémas de négociations» explique que si les grandes entreprises ne se sont pas lancées bille en tête dans le processus, c'est parce que leurs négociations nécessitent une durée «rarement inférieure à six ou neuf mois». Quant aux 400 000 à 500 000 emplois avancés par les études, il faut «prendre en compte les effets directs et indirects sur une longue période du passage aux 35 heures». Dans ce contexte, l'accord signé à EDF-GDF, 3 000 à 5 000 e