Puisque la droite est dans le pétrin, d'aucuns à gauche jouent le

contraste. «La majorité est une véritable alliance qui sait gérer ses différences dans la concertation, le dialogue et l'écoute de l'autre», a assuré, hier, Daniel Vaillant, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, lors de la présentation de ses voeux à la presse. Mais à peine avait-il dit cela que Robert Hue est intervenu pour montrer qu'à gauche aussi l'alliance est un combat. Le secrétaire national du Parti communiste a, en effet écarté, hier, l'idée d'une liste commune de la gauche plurielle aux européennes. «Nous n'envisageons pas une telle liste, a-t-il dit en présentant, à son tour, ses voeux à la presse. Ce serait en quelque sorte tricher avec la réalité des différences, voire des désaccords existant au sein de la gauche sur les questions européennes.» Le PCF fera donc sa liste autonome, et Robert Hue en prendra probablement la tête. Et pan pour Jean-Pierre Chevènement, tout frais miraculé ministre de l'Intérieur, qui s'était récemment déclaré favorable à une liste PS-PCF-MDC-PRG, pour mieux dissimuler le retour de son groupuscule dans le giron du PS. Si le président fondateur du Mouvement des citoyens (MDC) a fait de Daniel Cohn-Bendit sa cible favorite (lire ci-contre), le PCF, lui, entend notamment relever le «défi» de ceux qui attendent des résultats du scrutin «la possibilité d'une recomposition politique ­ du type rose-vert à l'allemande ­ permettant une orientation plus marquée dans le