L'Alliance se déglingue chaque jour un peu plus. Après le drame
rhônalpin, Philippe Séguin, président du RPR, n'est visiblement pas décidé à arranger les choses avec ses partenaires de l'UDF. Dans une interview à Paris-Match, il demande à François Bayrou de «choisir son camp ["] on ne peut pas être unis seulement de temps en temps». En clair, si le président de l'UDF veut faire une liste séparée aux européennes de juin, le RPR et les madelinistes sauront s'en souvenir pour les élections à suivre, municipales ou législatives. Sévère.
C'est à se demander si la virulence des dirigeants gaullistes à l'égard de l'ancien ministre de l'Education nationale, depuis l'élection d'Anne-Marie Comparini à la tête de la région Rhône-Alpes, n'a pas pour but de jeter les centristes dans les bras de la gauche. Philippe Séguin accuse d'ailleurs l'UDF de rêver «peut-être d'un remake de la vieille complicité MRP-SFIO ["] il faut de la clarté ["] il ne semble pas toujours que l'UDF soit intéressée à jouer un rôle dans l'Alliance».
«Les références historiques ne sont pas bienvenues. Ce n'est pas comme cela que l'on construit une droite républicaine rayonnante», a aussitôt rétorqué, sur France-Info, l'ancien ministre centriste Jacques Barrot. Son homologue RPR Michel Barnier pressenti par certains pour conduire une liste d'union à la place de Séguin a lancé un appel au calme en demandant que «les hommes et les femmes de l'opposition républicaine se retrouvent et se réconcilient». Il n'a visiblement