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Libération

Cohn-Bendit démarre tout doux. Première journée de campagne du leader vert.

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publié le 15 janvier 1999 à 23h11

Pas de démarrage en fanfare. Daniel Cohn-Bendit a commencé hier sa

tournée électorale dans un petit coin de la banlieue, à Sevran. Visite d'un logement social pour travailleurs handicapés, construit sur des normes écologiques, rencontre avec une association venue d'un quartier à forte population immigrée, puis meeting. Et avec la presse, qui voulait lui faire parler de Chevènement, si intarissable à son sujet. «Je ne me fais ni de souci de ce qu'il dit, ni de ce qu'il fait», lâche-t-il rapidement. Visiblement le mot d'ordre est clair chez les Verts: ne pas trop en rajouter. Quant aux gentillesses de Lionel Jospin, jeudi soir sur TF1, «ça me confirme qu'il fallait partir tôt en campagne. Ça laisse le temps de poser et de régler les problèmes de personnes, maintenant tout le monde aime tout le monde. Et maintenant Jospin verra Chevènement pour qu'il ne tape ni sur Hue ni sur moi. Si j'étais parti tard, on n'aurait jamais atteint ce moment idyllique». Au journaliste allemand qui lui demande ce que veut dire ce cosmopolitisme dont il se réclame, il lui répond dans sa langue: «Moi, j'ai une identité passerelle. Pour Chevènement, c'est péjoratif, pas pour moi.» Cohn-Bendit avait encore un meeting à tenir. Et puisque c'était à Villepinte, repère à «sauvageons», il réservait d'autres réponses à Chevènement: «Il y a des ministres de l'Intérieur qui prennent le débat pour des attaques personnelles. Qu'il m'aime ou qu'il ne m'aime pas, d'un point de vue sensuel cela peut être intéress