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Libération

Sécu des pauvres: l'heure des décisions. Mutuelles et assurances ou Etat, le gouvernement doit trancher.

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publié le 16 janvier 1999 à 23h12

Jusqu'au bout, le gouvernement aura fait planer le doute. Une façon,

aussi, de peser sur les négociations" Si tout va bien, Martine Aubry devrait trancher ce week-end sur les modalités de la couverture maladie universelle (CMU) et annoncer dans la semaine qui, de l'Etat ou du trio mutuelles-assurances-prévoyance en assumera la plus grande part. Le projet, destiné à assurer l'accès au régime de base de la Sécurité sociale à 150 000 personnes et à donner à 6 millions d'autres les moyens de se payer une complémentaire, aura nécessité des mois de palabres. Mercredi, les associations d'aide aux exclus ont été reçues au ministère de la Solidarité puis, jeudi, Matignon a consacré une nouvelle réunion à ce que Lionel Jospin qualifie de «grand projet» et dont il avait fait l'une de ses promesses électorales. Présentée en Conseil des ministres en février, la CMU sera examinée en mars à l'Assemblée nationale pour être votée avant l'été. Jusqu'au bout deux scénarios sont restés sur la table: ou bien l'Etat et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) gèrent seuls le dispositif, ou bien les mutuelles, les assurances et les institutions de prévoyance ouvrent en grand leurs portes aux précaires et prennent la moitié du coût en charge, estimé à plus de 5 milliards. Une dernière hypothèse s'est répandue: seules les personnes volontaires pourraient adhérer à une complémentaire auprès d'un organisme, mutuelle ou assurance, l'Etat offrant ses services pour les autres. «Ça devient clair co