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Libération

Pour Hollande, le siège de l'Alliance est à l'Elysée.

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publié le 18 janvier 1999 à 23h12

François Hollande, fine lame de Lionel Jospin, ne prend plus de

gants. Tant qu'à attaquer la droite, autant viser au sommet, c'est-à-dire l'Elysée. Hier, à Paris, devant les secrétaires de sections socialistes, il ne s'en est pas privé: «Si Alain Madelin dit vrai ­ ça doit lui arriver ­, c'est donc dans le bureau du président de la République que s'est décidé le choix de (Pierre) Gascon (ex-candidat DL, à la présidence du conseil régional de Rhône-Alpes, ndlr). Belle stratégie, et efficace au demeurant. Jacques Chirac n'est plus l'inspirateur de notre pays mais le recolleur de l'opposition.» Le premier secrétaire du PS poursuit tout en ironie: «Et si l'Alliance, cherchant son siège, l'avait trouvé à l'Elysée? Jacques Chirac, hier en Corrèze, a lancé un nouvel appel à l'union et au calme. Mais à qui s'adressait-il? Il s'adressait en définitive à sa propre famille, la sommant d'en terminer avec les divisions et les querelles. Alors là, ce n'est plus le chef de l'Etat, ni même le chef de l'opposition, c'est le chef de la famille.» Dans l'après-midi, Jospin s'est contenté d'appeler la gauche qui part dispersée aux européennes à laisser se dérouler le spectacle de la division à droite: «A ma place, j'y veillerai», a-t-il prévenu.

François Hollande, fine lame de Lionel Jospin, ne prend plus de gants. Tant qu'à attaquer la droite, autant viser au sommet, c'est-à-dire l'Elysée. Hier, à Paris, devant les secrétaires de sections socialistes, il ne s'en est pas privé: «Si Alain Madelin