Versailles, son château, ses écuries, ses jardins" et, désormais,
ses congrès à répétition. Six mois après avoir adopté le projet de révision constitutionnelle relatif au statut de la Nouvelle-Calédonie, le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) se retrouve à nouveau, cet après-midi, dans une aile du château de Versailles pour examiner le projet de loi constitutionnelle préalable à la ratification du traité d'Amsterdam. Un texte qui modifie la Constitution pour autoriser, notamment, des «transferts de compétences» de la France vers l'Union européenne en matière de libre circulation des personnes et élargir le contrôle du Parlement français sur les projets européens.
Députés et sénateurs devraient revenir plusieurs fois cette année sous les ors de Versailles, puisque d'autres révisions constitutionnelles sont en cours. Elles portent sur la parité hommes-femmes, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, le cumul des mandats et, sans doute, la Cour pénale internationale. En fin de semaine dernière, Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement, a suggéré le 8 mars, Journée internationale de la femme, pour réunir un Congrès sur la parité. Evénement rare il ne s'est pas réuni durant seize ans, entre 1976 et 1992 , le Congrès tend à perdre son caractère exceptionnel: il a été convoqué sept fois depuis 1993.
Si chaque camp admet qu'«Amsterdam est un traité imparfait», l'Europe est l'objet d'un consensus politique qui transcende le clivage gauche-droite. Le