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Libération

Couverture maladie universelle: le patchwork de Martine Aubry. Les ayants droit auront le choix entre CPAM, mutuelle ou assurance.

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publié le 19 janvier 1999 à 23h13

Pour ne mécontenter personne, Martine Aubry convie tout le monde: la

couverture maladie universelle (CMU) sera l'affaire de l'Etat, des caisses primaires d'assurance maladie (CPAM), des mutuelles, des assurances et des acteurs de la prévoyance. Hier, à l'occasion de la présentation de ses voeux à la presse, la ministre de la Solidarité a rendu public l'arbitrage du gouvernement sur ce projet qui figurait dans les promesses électorales de Lionel Jospin. «Les personnes ayant droit à la CMU pourront choisir entre une CPAM, une mutuelle ou une assurance. Cette option généralisée ["] combine les avantages», a indiqué la ministre de la Solidarité. Lorsque la CMU sera définitivement votée par les parlementaires avant l'été, 150 000 personnes pourront donc avoir enfin accès au régime de base de la Sécurité sociale, et 6 millions d'autres, en situation de précarité, auront les moyens de mieux se soigner via une complémentaire. D'ici là, ce dossier «majeur», qui en a déjà vu de toutes les couleurs, fera encore l'objet d'âpres négociations.

Garde-fou. Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, qui doit rencontrer Martine Aubry ce matin, devrait faire part de son dépit. Après avoir bataillé au sein de son secteur pour le convaincre de l'intérêt de la mission, et lâché au gouvernement les garanties voulues, il souhaitait que la formule «partenariale», associant les seules mutuelles et assurances, soit retenue. En y ajoutant les CPAM, qui jouent déjà un rôle actif, avec le