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Libération

Voynet souhaite partager la France en 400 pays. La loi d'orientation sur l'aménagement du territoire est discutée aujourd'hui à l'Assemblée.

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publié le 19 janvier 1999 à 23h13

Vu de Vervins, dans l'Aisne, où s'est rendue la semaine dernière

Dominique Voynet, l'aménagement du territoire apparaît parfois comme un instrument technocratique aux mains de l'Etat centralisateur. En faisant un déplacement au pays de Thiérache, la ministre a voulu tordre le cou à l'approche dirigiste de l'aménagement du territoire et montrer qu'elle souhaite privilégier le partenariat avec les acteurs locaux.

Exit la loi Pasqua du 4 février 1995, qui s'articulait autour d'un «schéma national» d'aménagement, dans lequel l'Etat jouait un rôle prépondérant. La loi Voynet qui est débattue à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale lui substitue sept schémas de services collectifs ­ enseignement supérieur et recherche, culture, santé, information et communication, transport, énergie, espaces naturels et ruraux ­, dont la mise en oeuvre passera par des contrats de plan Etat-Région qui seront élaborés d'ici à la fin de l'année. Dans le texte soumis aux députés, l'échelon régional apparaît désormais comme le «chef de file» de l'aménagement du territoire. Mais le projet défendu par la ministre envisage surtout un aménagement fondé autour des réalités locales, les bassins de vie et d'activité. Les initiatives et les réalisations doivent venir du terrain. «Nous ne sommes plus dans une logique de guichet, où l'Etat distribuait ici et là des subventions, mais bien dans une logique de projets, qui sont avant tout portés par les acteurs locaux», a lancé dans l'Aisne Dominique Voynet.

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