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Libération

Redéploiement police-gendarmerie: Jospin fait marche arrière. Le Premier ministre a également promis davantage de «sélectivité»dans les projets soumis aux députés.

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publié le 20 janvier 1999 à 23h14

Suivre le rythme jospinien des réformes est un exercice toujours

plus délicat. Hier, devant le groupe des députés PS, le Premier ministre a promis davantage de «sélectivité» dans ses projets soumis à l'Assemblée" tout en détaillant un programme très touffu de textes à adopter définitivement avant juin: loi d'orientation agricole, aménagement du territoire, couverture maladie universelle, loi organique sur la Nouvelle-Calédonie, réforme des polices municipales, sécurité routière, dopage, réforme des caisses d'épargne, chèques vacances, les révisions constitutionnelles ­parité et peut-être Cour pénale internatio-nale­, ratification du traité d'Amsterdam. De quoi justifier, plutôt que la «sélectivité», l'autre slogan avancé par Lionel Jospin: «Nous seront jugés sur le bilan et le rythme du changement qui ne doit pas se ralentir». Sauf que le Premier ministre a aussitôt contredit ce mot d'ordre en annonçant aux élus socialistes une grande nouvelle, qui s'apparente fort à un recul: le quasi-retrait du plan de redéploiement gendarmerie-commis-sariat.

Le super plan du gouvernement visait à «redéployer» 3 000 policiers et 1 200 gendarmes de façon à redessiner la carte de France de la sécurité et à renforcer les effectifs dans les 26 départements les plus sensibles. Le Premier ministre a indiqué hier qu'il n'y aurait pas «d'application générale et systématique» du projet initial, mais «des examens au cas par cas en concertation avec les élus concernés de ce qui peut être fait sans que