Précision
Un mastic a rendu incompréhensible une réponse de Robert Hue dans l'interview publiée jeudi dans Libération. Nous publions la question et la réponse avec nos excuses aux lecteurs et à Robert Hue.
A vous entendre, vous êtes l'allié d'un Jospin qui est lui-même l'allié du libéralisme?
Non, mais Lionel Jospin conduit une politique qui, sur un certain nombre de questions, ne va pas assez loin, selon moi. Il ne s'inscrit pas dans une démarche néolibérale mais il n'est pas assez en rupture avec le libéralisme. Quand on voit que la social-démocratie est au pouvoir en Europe dans onze pays sur quinze et que l'Europe n'est toujours pas réorientée socialement, force est de dire que ce qui se fait aujourd'hui en Europe s'apparente plus au social-libéralisme, voire au néolibéralisme, qu'à une démarche progressiste ouverte telle que je la conçois comme homme de gauche. Cela dit, je ne pratique pas la méthode des épithètes, pour qualifier de «social-libéral», de «crypto-ceci» ou de «cryto-cela», je regarde la réalité: l'Europe a-t-elle changé? La France s'est-elle dégagée des contraintes maastrichtiennes? Je réponds «non». Moi, je suis là pour fortement ancrer à gauche la politique du gouvernement. C'est là que je suis efficace. Ce n'est pas en braillant tous les matins: «Jospin, c'est la même chose que la bourgeoisie», ce qui est absurde et ridicule, qu'on fera avancer les choses.
Après Communisme: la mutation, en 1995, Robert Hue publie aujourd'hui Communisme, un nouveau projet (