François Bayrou est dans les starting-blocks. A moins d'un

revirement spectaculaire du RPR, les centristes partiront seuls aux élections européennes de juin prochain. Si la décision formelle ne sera prise que le 7 février, lors d'un conseil national à Bordeaux, le principe d'une liste UDF semble désormais acquis. Mercredi, la grande majorité des membres du comité exécutif de l'UDF s'est prononcée en faveur de cette hypothèse. Le nom de Bayrou est apparu comme le plus probable pour conduire la liste. La décision, quelques heures plus tard, du RPR de partir en campagne derrière son président Philippe Séguin avec Démocratie libérale d'Alain Madelin n'a fait que renforcer la détermination des centristes. «Quand on veut vraiment faire une liste d'union, on ne commence pas par imposer à ses partenaires la tête de liste», a immédiatement rétorqué le député-maire d'Amiens, Gilles de Robien. Le Parti radical, présidé par Thierry Cornillet, a, lui, carrément souhaité le «succès d'une liste UDF» aux élections européennes, en constatant l'impossibilité de «constituer une liste unique» RPR-UDF-DL «aujourd'hui».

Si certains UDF, comme l'ancien ministre Jacques Barrot, proche de Jacques Chirac, veulent encore croire que «rien n'est perdu», la formation centriste se prépare déjà à faire campagne. Une campagne qui s'adresserait aux «Européens convaincus». Dans l'entourage de François Bayrou, on refuse de porter la responsabilité de la division. «C'est le RPR qui a commencé à se diviser avec la