La Grande-Motte, envoyé spécial.
Il y avait le désert à gauche et sept candidats à droite, dimanche, au premier tour de l'élection municipale de La Grande-Motte (Hérault). Avec un peu de veine, et sans le tribunal administratif de Montpellier, qui a retoqué le candidat RPR, on aurait pu en avoir huit. «La Grande-Motte est un vrai laboratoire électoral de la droite. Le problème, pour le moment, analyse tranquillement un élu chiraquien du conseil régional, c'est qu'elle y a implosé.»
Paradis. La mer, des palmiers et 6 337 propriétaires ou commerçants qui ont voté à 75% pour Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 1995. La Grande-Motte sourit généralement à tout ce qui n'est pas de gauche. UDF et RPR n'ont toutefois pas été en mesure d'y présenter un candidat ce coup-ci. Les amis de François Bayrou se sont contentés de soutenir Jean-Claude Mandel au premier tour, un divers droite plutôt centriste qui s'est tassé à 11%. Privés de candidat, les amis de Philippe Séguin ont choisi d'appeler à «l'abstention ou au vote blanc». Et rien ne paraît devoir s'arranger d'ici dimanche, puisque les uns et les autres n'ont «rien à se dire».
La Grande-Motte, c'est le paradis des divers droite. Pour l'heure, le maire sortant divers droite, Serge Durand, tient la corde. Avec 26,9% des voix, il est arrivé devant son adjoint au conseil municipal, Henri Dunoyer (23,5%), lui aussi divers droite. «Ça ne change pas», souffle Serge Durand. Après tout, être en tête ne lui sera jamais arrivé qu