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Libération
Portrait

Télé son destin

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Marc-Olivier Fogiel, 29 ans, successeur de Denisot sur Canal + pour parler télé à la télé, fête aujourd'hui sa centième émission.
publié le 23 janvier 1999 à 23h09

Le brunet, 29 ans, annonce dix-sept ans de carrière, deux émissions sur Canal + (production-animation-direction), une feuille de paye à 150 000 F et «quarante-quatre personnes sous ma direction». Gentiment. Son bureau rappelle celui d'un PDG de série américaine. Coin travail, coin salon, baies vitrées. Et lui-même semble sorti de la fabrique des Guignols. La peau bien tendue, la fréquence verbale bloquée sur le PAF, il zozote un peu. Les lacets de ses Doc Martens sont défaits. Les pieds sur un fauteuil, il tète du «jus de poisson» au goulot d'une bouteille d'Evian. Tout est normal. On est dans le monde merveilleux de Marco, dans la sixième dimension, où la télé filme la télé. TV+, («le magazine de l'actualité des médias tous les samedis en clair»), le rendez-vous obligé du tout-télé, en est la vitrine, Marc-Olivier Fogiel la vedette. Ami des stars dans la vie, c'est une teigne à l'écran. «Durcis-moi, fais-moi plus vieux», dit-il à sa maquilleuse avant d'entrer sur le plateau. Les invités qui se bousculent à TV + savent bien que cette obstination de procureur n'est qu'un jeu. Sauf Danielle Gilbert qui a pleuré. Seul risque, la goujaterie: «La ménagère de moins de 50 ans que vous êtes encore», dit-il à Catherine Trautmann, ministre de la Culture, «"a besoin d'un temps de préchauffage». L'insolence est souvent pâteuse: «Christophe Dechavanne, les occasions de vous voir à la télé sont suffisamment rares pour ne pas être manquées"» Le retour peut être ambigu: «Si tu veux venir av