Avec Robert Hue, secrétaire national du PCF, un dîner avait suffi
pour désamorcer les conflits. Alors pourquoi pas un, «n'importe quand», avec Jean-Pierre Chevènement pour «créer un autre climat»? Invité, hier, du Club de la presse d'Europe 1, Daniel Cohn-Bendit a proposé de rencontrer le ministre de l'Intérieur qui s'en était pris à lui avec un vocable proche de celui du FN. Notamment en l'accusant de faire partie des «élites mondialisées». Qualificatif repris, samedi, par Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, qui a dénoncé une «traque organisée» par «une partie de la gau-gauche» contre l'ancien maire de Belfort (faisant référence au «pu-putsch» de Jean-Marie Le Pen).
«J'ai été interloqué», a déclaré le candidat des Verts. «Il y a un problème politique. Je ne crois pas que nous ayons le droit de reprendre les termes du FN. Le mieux, c'est que Jean-Pierre Chevènement se présente aux européennes et qu'on ait un vrai débat.» Se définissant comme un «prototype de l'Europe», Daniel Cohn-Bendit se veut aussi un «partenaire plein» de la majorité plurielle. Seul regret, c'est que les Verts ne comptent actuellement qu'une ministre. «Le rapport de force en politique, ça compte, et c'est effectivement là toute la difficulté pour les Verts pour se faire entendre. Si nous arrivons à faire un bon score aux européennes, alors il faudra plus discuter avec nous», a-t-il observé. Tout en rendant hommage à Lionel Jospin pour avoir su organiser la gauche plurielle, il a es