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Libération

Retraites: grand écart entre public et privé. Une étude de la Direction de la prévision cible les inégalités. A l'avantage des fonctionnaires.

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publié le 28 janvier 1999 à 23h20

Précision.

La retraite s'ouvre de plein droit à 40 ans et non pas de «plein pot» pour une mère de trois enfants qui a travaillé quinze ans dans la fonction publique, comme nous l'avons écrit dans l'article «Retraites: grand écart entre public et privé» paru le 28 janvier.

Le marathon sur les retraites, démarré en octobre au Commissariat général du plan, se poursuit avec, cette fois, un sujet pour bêtes de concours aguerries: «Comparer la générosité des différents régimes de retraite.» L'occasion de distiller, au fil des exemples, un message de moins en moins subliminal: les retraités du public sont des privilégiés. Ce matin, experts et partenaires sociaux se pencheront sur les documents préparés par la Caisse des dépôts et consignations, la Direction de la prévision (DP) et l'Insee. D'entrée, la note de synthèse prévient qu'il s'agit là d'un «exercice difficile». Doux euphémisme: étaler côte à côte les régimes des fonctionnaires et des salariés du privé, des agents de la SNCF et des professions libérales revient à tenter l'ascension de l'Himalaya avec des godillots différents à chaque pied. Le montant des cotisations, leur durée et jusqu'à l'âge du départ à la retraite étant différents, la Direction de la prévision a tenté une comparaison des rendements à coups d'équations croisées. Pour poser au final la question: «Les avantages relatifs des régimes de retraite du secteur public ont-ils pour contrepartie ou non des salaires nets plus faibles?»

Deux hypothèses sont sur la t