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La CMU de A à Z. Les détails de la couverture maladie universelle ont été rendus publics hier.

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publié le 29 janvier 1999 à 23h21

Dix ans après la création du RMI, qui instaurait le principe d'un

revenu minimum, l'aide aux personnes les plus démunies s'enrichit d'un nouveau dispositif: la couverture maladie universelle (CMU). Hier, le ministère de la Solidarité a rendu publiques les conditions d'un accès aux soins pour tous qui repose sur deux piliers: l'affiliation au régime de base devient obligatoire dès l'âge de 16 ans et une couverture complémentaire, gratuite, s'ouvre pour six millions de Français en situation de précarité. Le projet de loi, qui doit être présenté au Conseil des ministres le 24 février, devrait être adressé dans les prochaines heures aux partenaires sociaux. Épilogue d'un projet démarré sous Juppé, remanié par Jospin et fruit de vives négociations entre les acteurs conviés au berceau de la CMU, mutuelles, compagnies d'assurance, assurance maladie et associations caritatives.

Dès 16 ans, aucun exclu. L'accès au régime de base, d'abord. Il devient obligatoire et immédiat, ce qui signifie la mort de l'assurance personnelle. Jusqu'ici, faute de pouvoir répondre aux critères traditionnels ­ activité professionnelle, retraite ou ayant droit ­, 550 000 personnes dépendaient de cette dernière (50 000 s'acquittaient de leurs cotisations, 500 000 étaient prises en charge par les prestations familiales ou l'aide sociale). Et 150 000 personnes n'avaient rien du tout. Il suffira désormais de présenter une carte d'identité (ou de séjour) et un lieu de résidence stable (une association pour les