Ils annoncent 200 000 manifestants mais rêvent d'en attirer trois fois plus dans cette «fête apolitique et multiconfessionnelle» qui se tiendra dans les beaux quartiers de l'Ouest parisien, entre les Invalides et le Trocadéro, dimanche. Au-delà de 300 000 personnes, les anti-Pacs apporteraient la preuve qu'ils recrutent au-delà de leur «réserve naturelle», les catholiques pratiquants de droite.
Depuis un mois et demi, les mouvements qui s'attribuent le label «Générations anti-Pacs» travaillent à élargir cette réserve, en rajeunissant et débourgeoisant leur look, gommant toute allusion homophobe et se voulant positif: «C'est une nouvelle façon de témoigner de nos convictions: slogans créatifs, musique, présence de toutes les générations. La famille sait donner l'image de fête et d'ouverture qu'elle mérite», expliquent-ils. Des serveurs téléphoniques ont été mis en place dans chaque département. Celui de Paris conseille, pour éviter l'effet Neuilly-Versailles-Marcq-en-Baroeul (banlieue chic de Lille), de se munir d'une pancarte «délégation Corse». Un autre propose d'arborer «génération anti-Pacs ariégeoise».
Mobilisation. L'argent récolté lors de la manifestation du 7 novembre (7 200 personnes selon la police, 130 000 selon les organisateurs) a été investi dans les relations avec la presse, l'impression de millions de tracts et de tee-shirts. Mais sous les habits neufs, rien de nouveau. Christine Boutin et ses sympathisants, d'un côté (lire en dernière page), le