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Libération

Le difficile consensus des socialistes d'Europe.

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publié le 1er février 1999 à 23h33

Au moins les socialistes sont-ils fixés sur les grandes lignes de

leur programme pour les européennes. Hier à Vienne (Autriche), les partis socialistes européens ­ représentés par leurs leaders de Tony Blair à François Hollande ­ ont mis la dernière main au Manifeste pour le XXIe siècle, concocté par le travailliste Robin Cook et le Français Henri Nallet: 21 points très généraux, sur l'emploi, la croissance, l'Europe sociale, la sécurité, l'environne-ment... Ils ont leur importance alors que socialistes et sociaux démocrates dirigent onze des quinze pays de l'Union. Les Français, soucieux de barrer la route à la troisième voie blairiste, sont très fiers de voir reprise la phrase de Jospin: «Nous disons oui à l'économie de marché, mais non à la société de marché.» Ils se retrouvent plutôt dans ce vaste catalogue. Sur l'emploi, par exemple: «nous insistons sur la formation, la réforme de la fiscalité, la modernisation des systèmes de protection sociale, l'aide à la création d'entreprise et le soutien au secteur non-marchand. Ces mesures peuvent prendre la forme de réductions du temps de travail négociées.» Difficile d'aller plus dans le détails, tant les discours et les cultures varient. Tony Blair redoute le sujet fiscal, alors que les Allemands tenaient à parler d'harmonisation. Les Italiens demandent une politique d'immigration tant ses frontières sont soumises à la pression venue du Sud, la Grande-Bretagne ne veut pas en entendre parler. C'est mieux que la version 1994, co