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Libération

Le «Pays basque» divise la droite. Discordance entre l'Elysée et le RPR local.

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publié le 1er février 1999 à 23h34

Toulouse, de notre correspondant.

Beaucoup d'unanimité et un petit couac. Les 5 000 partisans d'un département «Pays basque» qui ont manifesté en fanfare samedi à Bayonne avaient choisi de mettre un mouchoir sur leurs origines politiques. Le secrétariat «Pays basque» de la fédération PS des Pyrénées-Atlantiques a ainsi pu croiser quelques élus UDF ou RPR de la ville de Bayonne. Mais c'est précisément dans ce camp de la droite que la fausse note s'est fait entendre.

La veille de la manifestation, le député RPR des Pyrénées-Atlantiques, Michel Inchauspé, s'était cru autorisé à présenter le président Jacques Chirac comme n'étant «pas hostile» à une telle réorganisation administrative. Il s'est fait sèchement démentir par l'Elysée dans l'après-midi même. Vouloir gêner la course politique de l'UDF François Bayrou n'autorise pas toute les privautés. La création d'un département «Pays basque» impliquerait en effet la partition de celui des Pyrénées-Atlantiques dont le patron de l'UDF préside justement le Conseil général. Certes, Bayrou agace le président à ne pas vouloir mener la campagne des européennes derrière le RPR Philippe Séguin. Mais ce n'est pas une raison pour tripoter la carte de France et risquer des tensions avec l'Espagne. Officiellement, donc, le chef de l'Etat n'a «jamais pris position» sur un redécoupage administratif du secteur. Il n'a de même jamais écrit, comme l'a déclaré Michel Inchauspé, qu'il «attendait les propositions» que le gouvernement Jospin pourrait l